Réagissant à la situation au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social Tshisekedi qui defraye la chronique , l’acteur politique et chercheur, Emmanuel Mwamba a souligné que les désaccords entre les membres du parti sont autour des questions de leadership.
« La manière dont est géré le parti,est le point de friction. l’Udps a toujours été un parti de différentes tendances politiques. Cependant,ces dernières années,la capacité du parti à maintenir une unité face aux défis politiques extérieurs et internes a été mise à l’épreuve. Pour régler cette situation, il faut ce qui suit, une réorganisation pour clarifier les rôles et responsabilités au sein du parti.cela peut inclure la mise en place de nouveaux organes décisionnels ou la révision de statuts pour garantir une meilleure représentativité et une prise de décision plus démocratique. L’amélioration de la communication interne pour favoriser le dialogue et la cohésion entre ses membres. Des plateformes de discussion et des forums peuvent être mis en place pour permettre aux membres de s’exprimer.
La réorganisation pourrait également inclure des programmes de formation pour les membres du parti,afin de renforcer leurs compétences en matière de leadership,de gestion de conflits et de mobilisation de la base pour contribuer à créer une culture de respect et de collaboration. Assuré une plus grande inclusivité ,en intégrant les voix des jeunes et des femmes au sien de la direction du parti », a-t-il indiqué.
À la question de savoir,Est ce que tout va bien au pays sur le plan social et sécuritaire, Emmanuel Mwamba pense qu’il est difficile d’affirmer que le pays va bien car la situation sécuritaire, sociale et économique reste complexe et varie selon les régions du pays.
« La situation sécuritaire est très préoccupante, plusieurs régions, notamment dans l’Est du pays,continuent de souffrir de conflits armés et d’activités de groupes armés,ce qui engendre des violations des droits de l’homme. Des déplacements massifs de population et une instabilité chronique. Les forces armées de la République démocratique du Congo font face à des défis majeurs pour maintenir la sécurité, notamment en raison de la faiblesse institutionnelle,du manque de ressources naturelles et de la corruption. Sur le plan économique,le pays possède d’énormes ressources naturelles, notamment des minéraux précieux comme le cuivre et le cobalt, cependant le pays continue à faire face à des défis structurels telsque que la pauvreté,le taux de chômage élevé et une infrastructure insuffisante. Une économie qui dépend des exportations de matières premières,ce qui rend vulnérable aux fluctuations des prix sur les marchés mondiaux. Des efforts sont en cours pour diversifier l’économie mais des problèmes de gouvernance et de corruption freinent souvent le développement. Sur le plan social, le pays subit de nombreux défis en matière de santé, d’éducation et de service de base. Les infrastructures sociales sont souvent insuffisantes et l’accès à des services de santé de qualité reste limité,en particulier dans les zones rurales. Les inégalités sont également marquées,avec un accès inégal aux ressources et aux opportunités économiques selon les régions et les groupes sociaux. Les conditions de vie pour de nombreux congolais demeurent précaires,et la pauvreté reste un problème majeur. Les efforts de réformes et d’amélioration de la gouvernance, ainsi que la promotion de la paix et de la stabilité seront cruciaux pour permettre au pays de progresser sur ces fronts, »a-t-il souligné.
Emmanuel Mwamba,acteur politique et chercheur a par ailleurs énumérés quelques mécanismes qui peuvent être mis en place pour mettre fin à l’hémorragie de détournement de deniers publics en RDC
« Le renforcement des institutions de contrôle,la création des agences anti -corruption en établissant des institutions indépendantes chargées de la lutte contre la corruption, dotées de pouvoir d’enquête et de sanction adéquats, l’autonomie des organes de contrôle afin de garantir l’indépendance des institutions de contrôle financier telles que la cour des comptes, pour mener à bien leurs activités sans ingérence politique, la transparence et accès à l’information, le renforcement de la législation (adoption de lois anti -corruption qui doivent être promulguée et doivent être des lois strictes qui martèlent sur la corruption et le détournement de fonds, avec des sanctions dissuasives pour les contrevenants, la protection des lanceurs d’alerte, la sensibilisation et l’éducation, la participation citoyenne, l’utilisation de la technologie, l’engagement politique,la volonté politique qui assure un engagement ferme de la part des dirigeants politiques pour combattre la corruption, l’évaluation régulière des politiques qui mettra en place des mécanismes, »a-t-il ajouté
Rappelons qu’en renforçant la cohésion interne et en adoptant une stratégie claire,l’Udps peut retrouver sa place de leader dans la lutte pour la démocratie et le progrès social en RDC
Rémy Mbuyi
